Paris Basmati

Des nouvelles de la Ville Lumière?

samedi, février 18, 2006

Ma vie dans le riz basmati





Ca y est... Je m'installe dans ma vie d'ici. Il y a trois jours, j'me suis surprise à faire une lessive dans ma salle de bain. C'est un signe qui ne trompe pas...

Les soirées erasmus s'enchaînent à une vitesse ébourrifante, stupéfiante, absolument exténuante, qui me pousse à d'interminables grasses-mat' et fait bien rigoler mes nouveaux colocataires. Mais dis... Tu sors tous les soirs, non? * Euh... Non! Mercredi, j'ai rien fait! Brusquement, tout me semble facile. Je sens que je me transforme. Je me prends de passions subites et curieuses pour des sujets tels que le vouvoiement en Hongrie, les festivals gothiques en Allemagne ou la Petite Sirène de Copenhague. J'assiste à des combats d'honneur bibitif entre les Irlandaises et divers adversaires qui tombent tous comme des mouches. Je chante en Grec dans le dernier RER...




Mes après-midis sont différentes, beaucoup plus solitaires... Marcher, m'émouvoir, rire, avoir des yeux partout, m'émerveiller, m'indigner. Je suis à la recherche de l'âme de Paris. Jeudi, à 15h, un monsieur lisait un livre au milieu de nulle part, un xylophone résonnait dans des couloirs de métro et je m'disais tiens, c'est étrange, ce vide, ça a des airs de fin du monde. A 15h15, j'essayais de détacher mes yeux des larmes qui coulaient sur le strapontin d'en face, puis, je sortais profiter du soleil. Je découvrais les tentes Médecin du Monde "plantées" sur des bouches d'aérations et je souriais en voyant ça, sur une vitrine. A 16h, je prenais des photos de la Butte aux Cailles. A 16h30, je me promenais en plein quartier Latin et je râlais, à 17h, en sentant tomber la pluie. Je m'engouffrais dans le métro où un type me faisait un peu pitié, à gueuler tout seul sur son banc. A 18h30, enfin, je découvrais Belleville et ses délices, je discutais de Kieslowski et je rentrais, beaucoup plus tard, avec un Danois, un Grec, une Hongroise, une Bulgare.

En ce moment, mes journées ne servent à rien.

Mais elles sont vachement bien...


2 Délicieux champignon(s)

  • At 9:44 AM, Anonymous Anonyme said…

    le vouvoiement en Hongrie?
    Tu peux préciser parce que ça m'intéresse subitement aussi.

    Bien content que tu trouves du plaisir à tous les coins de rue!

    Grosses bises du Big

     
  • At 11:54 AM, Blogger Phiphine said…

    Hé bien figure-toi qu'il y a trois sortes de vouvoiement en Hongrie! Imagine le casse-tête! Moi qui ne savais déjà pas comment interpeler ma prof de piano dans mes dernières années je crois que j'aurais été particulièrement embêtée en Hongrois. Certains membres de la famille sont vouvoyés, d'autres pas et pour certains c'est très difficile à déterminer ce qui pousse Ildi (la Hongroise qui m'en a parlé) à... ne pas parler avec ces gens (des cousins de ses parents, notamment)

    Voilà...

    Sinon, il paraît que la Suède a récemment supprimé le vouvoiement de ses pratiques langagières. Purement et simplement...

     

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