Paris Basmati

Des nouvelles de la Ville Lumière?

mercredi, mars 01, 2006

Les marrons de Montparnasse


Les mots s'enroulent dans ma tête comme des serpentins, toiles d'araignées de souvenirs impossibles à démêler... J'aimerais pouvoir tout raconter mais je m'englue dans les morceaux de phrases qui surgissent de partout. Alors, je coupe, je trie, je sélectionne.

Ma vie à Paris prend de la consistance. Les deux autres ulbistes sont plus ou moins arrivées mais on ne se voit pas tellement. Je n'en éprouve pas le besoin. Avec les premiers cours, resurgissent les préoccupations scolaires: livres à lire, spectacles à voir, travaux à rendre, tandis qu'à l'horizon se profile l'ombre un peu menaçante du mémoire. Pour l'instant, j'évite de la regarder de trop près. Je ne suis plus là en visiteuse. Je vis ici. Après les promenades sans fin et les visites effrénées des premiers jours, après les fêtes tous les soirs de la semaine passée, j'ai décidé de me calmer. Je redécouvre la vie "normale". La vie normale à Paris...


Tout à l'heure, en cherchant la Fnac de Montparnasse, je suis retombée sur un vieux souvenir... Paris au mois de novembre. J'avais dix-sept ans. Je commençais à l'aimer, cette ville... Un peu. Il faisait froid, j'étais avec K., L. et W., que je trouvais très beau, on enchaînait les expos de photos en soufflant sur nos doigts et on pestait sur la lenteur des métros. Sur la place Montparnasse, vers 18h, il y avait des gens qui marchaient très vite et des éclairages de Noël. Un vendeur de marrons chauds interpellait des passants indifférents. Ne manquait qu'une Sabine Azéma chantant des chansons russes pour qu'on se croie dans "La Bûche". L. nous a dit, avec son adorable accent flamand, que c'était très bon, les marrons, et il en acheté pour tous les quatre. Paris... Mes premiers marrons chauds... Le beau W. sous les yeux et, en toile de fond de mes pensées, le petit G. Insaisissable...

Aujourd'hui, la place Montparnasse défaisait sa patinoire et personne ne vendait de marrons chauds. Mais rien n'a vraiment changé, je crois.
Mon histoire parisienne a commencé ce soir-là.

1 Délicieux champignon(s)

  • At 11:30 PM, Blogger Phiphine said…

    Un truc qui s'appelle le Tchiloli, qui mélange des influences brésiliennes, africaines et asiatiques et qui raconte "la dramatique histoire de Charlemagne et du marquis de Mantoue". Ca promet... :)

     

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