Paris Basmati

Des nouvelles de la Ville Lumière?

mardi, juillet 11, 2006

Nuit bleutée


En sortant du métro, dimanche soir, j'ai essayé d'ouvrir les portes alors qu'il roulait encore. C'est typiquement parisien, ça... Va falloir que je perde ces automatismes si je veux arrêter d'avoir l'air stupide. A Bruxelles, on ne se jette pas des trains en marche.

Sur le quai, j'ai vu une flaque bleue, puis, une autre. C'est malin de faire une finale France-Italie. Même les supporters ont du mal à se reconnaître entre eux! J'en ai vu plisser des yeux de myopes avant de déclarer: "Françaises! On va les massacrer." C'est comme ça que j'ai compris qu'eux, c'étaient des Italiens (oui... mes yeux aussi sont myopes).

Plus tard, au pub, les Français lançaient des "Allez les Bleus!" qui avaient le mérite de satisfaire tout le monde tandis que, de mon côté, je redécouvrais la joie d'être à Bruxelles. La vraie joie, je veux dire. Celle qui m'avait déjà saisie quelques fois ces derniers jours mais de manière très éphémère, toujours entourée de blues, et qui, brusquement, se remettait à couler dans mes veines au son des "hourras" et des cris de déception. C'est bien d'être dans une ville "neutre", une ville où on nous demande en Anglais si on supporte la France et où on peut se permettre de répondre, horrifiés, que non, bien sûr, on est pour l'Italie, une ville où la Jupiler coule à flots, même dans les pubs anglais.

C'est marrant, j'ai un peu la sensation d'avoir été dédoublée, ces derniers temps: deux villes de coeur, deux groupes d'amis... Deux vies. Infidèle, quoi que je fasse. Volage.

Mais heureuse.

2 Délicieux champignon(s)

  • At 12:08 PM, Anonymous Anonyme said…

    Et vous auriez du la voir la phiphine entrain de sauter de joie quand Grosse a marqué le but de la victoire : une vraie provocation contre le pays qui l'a accueillie durant 5 (longs) mois.
    Du propre...
    Volage on disait ?

     
  • At 1:19 PM, Blogger Phiphine said…

    Je me demande si Grosso serait heureux de savoir que tu l'appelles Grosse. Fais gaffe, les Italiens, ils traitent les mères (ou les soeurs?) de "putes terroristes". (Après, les Français, ils leur foutent des coups de boule mais bon, hey, ça, c'est pas vraiment grave, hein, fallait pas commencer!)

     

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