Paris Basmati

Des nouvelles de la Ville Lumière?

lundi, août 21, 2006

Je déménage


Parce qu'il n'est pas de fin sans commencement. Parce que je suis devenue accro aux blogs et que Bruxelles mérite aussi le sien... Rendez-vous dès aujourd'hui sur BRU-FleurDe-SEL pour la suite de mes trépidantes promenades urbaines.

Merci à vous qui avez fait les beaux jours de Paris Basmati... A bientôt!

dimanche, juillet 30, 2006

Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve


Je suis retournée à Paris. Je suis revenue. J'ai ri avec un inconnu dans le RER, j'ai sué comme une fontaine, j'ai marché jusqu'à plus soif (ou plutôt si, jusqu'à très, très, très soif) le nez en l'air pour être sûre de ne rien rater. J'ai revu des gens, là-bas, ici, j'ai retrouvé mes villes, ici, là-bas, et j'ai appris à les aimer, toutes les deux, vraiment. J'ai parlé de mon avenir en buvant de la bière. J'ai écrit ma pièce de théâtre. J'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup souri. Et, pendant tout ce temps, il m'est arrivé souvent de penser ce que j'ai décidé de vous écrire aujourd'hui, de manière très maladroite, car il s'agit d'un cri du coeur et que ce genre de choses, ça ne s'écrit pas vraiment. Ca se vit. C'est d'ailleurs sur cet hymne au bonheur, que je vous souhaite à tous, que je vais fermer ce blog, je pense. Il m'a fallu un mois pour m'y résoudre mais je suis prête, à présent... Un autre s'ouvrira certainement. Pour l'instant, je ne sais pas... Pour l'instant... Je souris.

Il y a quelques années, je me souviens, Laurent Voulzy accompagnait la sortie de son album d'une déclaration qui m'avait fait forte impression. En gros, ça disait : "Je vais bien"…

D'habitude, je dois l'avouer: j'ai un léger problème avec le bonheur. Le mien comme celui des autres. Le mien parce qu'en bonne occidentale judéocapitalistochrétienne, j'ai toujours la sensation qu'il faut travailler pour le bonheur, que ça se paye, à tous les coups, et que trop de bonheur tue le bonheur. Celui des autres pour son arrogance crasse (parfois)…

Peut-être est-ce parce que j'ai eu la chance de vivre à bonne distance du malheur, le vrai, le noir, que j'ai toute ma vie cultivé une sorte de mélancolie créatrice ? Je ne sais pas… Toujours est-il que le bonheur et moi, on a souvent été voisins. Rarement amants... Ca ne m'avait pas empêché, cependant, d'aimer la déclaration simple et dénuée d’arrogance dont nous gratifiait Voulzy, à l’époque. Il était heureux et avait envie de le dire, sans écraser personne. Ca ne semblait pas si difficile, finalement...

Aujourd’hui, je crois que c’est mon tour… J’ai eu d’autres occasions dans le passé. Mais rarement ce sentiment de plénitude n’a duré comme maintenant. Alors, j’ai décidé d’en profiter pour une fois. Sans culpabilité. Sans nostalgie. Sans angoisse d’avenir. Juste ici, maintenant…

Je vais bien!

jeudi, juillet 20, 2006

Il paraît bien loin l'été Je ne l'ai pas oublié Mais j'ai perdu la raison


A la seconde où j'ai posé le pied sur le quai, je l'ai senti... Que j'étais loin de Paris, de Bruxelles, de tout. L'air humide de la côte qui vous carresse la joue et le vent qui décoiffe, c'est une sensation merveilleuse. A chaque fois...

Le groupe s'est reformé en chemin: j'ai croisé C. à la sortie du wagon, M. qui achetait un billet de tram, puis, Sa. et K. dans les rues de Wenduine. Ils n'ont pas beaucoup changé, en deux semaines: de nouvelles lunettes par-ci, quelques cheveux en moins par-là et des degrés de bronzage plus ou moins avancés. Rien de très impressionnant... Ils n'ont pas beaucoup changé mais, quand même, il faut prendre la peine de regarder leurs yeux. Il faut les voir briller un peu plus fort ou se couvrir d'un léger voile de nostalgie, par moments. Il faut se souvenir avec eux et rire, pour comprendre qu'en fait, si, ils ont changé. Ils ont changé comme moi. Ils ont quitté Paris.

Les retrouvailles autour du barbecue ont été d'une facilité surprenante. J'avais un peu peur, avant de partir, je crois... Peur de cette langue, qui n'est pas la mienne, et de ce groupe, qui n'a jamais vraiment été le mien non plus. Mais, dès les premières embrassades, j'ai oublié toutes mes appréhensions. Deux bises. Comme là-bas. C'est dingue comme ça m'avait manqué!

On a eu le choix entre Stella et Maes. On a tous pris Stella... Ca avait un goût de Paris. On a parlé de Bruxelles, beaucoup, et de Moray, un peu. Puis, il y a eu la nuit, les énigmes en Flamand et nos pieds dans les vagues. Et le lendemain, mes cheveux impossibles à coiffer. Et le soleil. Et la plage. Et eux.
Surtout eux...

Dans le train du retour, j'avais perdu tout repère linguistique. Une anglophone m'a posé une question à propos d'une gare et j'ai répondu en Italien ("si").

J'avais peur que tout soit différent, après Paris, et, ce week-end, ça l'était, assurément (il parlaient moins Français...) mais par "différent", je crois que j'entendais "moins bien".
Et en fait, non...

mardi, juillet 11, 2006

Nuit d'été


"T'as eu un mec, là-bas?"
J'ai repris une gorgée de bière en regardant la nuit tomber sur les étangs d'Ixelles. J'ai hésité. J'aurais aimé lui répondre que oui. Mais j'ai été honnête. Non, je n'ai pas eu de mec.
J'ai évité son regard parce que je savais qu'au fond, elle pensait, "comme d'hab" et qu'elle avait raison. Mais tout de suite après, comme pour me rattraper, je me suis entendue déclarer que j'avais eu pas mal d'occasions. "Et tu les as toutes refusées?" Il y avait comme une pointe d'incompréhension dans cette question. Je me suis dit qu'il faudrait que j'apprenne, un jour, à trouver des mots qui soient en accord avec mes pensées, quand je parle. Et accepter de m'épancher sur l'épaule des copains, aussi, ça me ferait pas de mal, des fois... Une voix en moi a soufflé que si je ne racontais rien, c'était parce qu'il ne se passait strictement rien dans ma vie sentimentale mais une autre s'est révoltée contre cette idée. Pas vrai! Il m'est arrivé plein de trucs à Paris! J'ai arraché une poignée d'herbe et j'ai répondu à E. que c'était pas exactement des occasions, en fait, juste des ambiguïtés, des impressions et quelques prétendants, peut-être. Que c'était fun. Mais que je n'étais pas tombée amoureuse. Elle a aquiescé en regardant ses pieds et on a changé de sujet. Au moins, elle, elle me pose encore des questions sur ce thème. Elle n'a pas démissionné. Elle connaît les réponses à l'avance mais fait l'effort de me faire croire que non. J'apprécie...
Dans les chroniques de San Fransisco, il y a une fille qui affirme qu'elle peut très bien se passer de mec tant qu'elle a cinq bons amis sur qui compter. Elle est un peu dépitée, je crois. Mais elle n'a pas tort. Moi aussi, je peux... Y a juste que socialement, j'aimerais pouvoir varier mes réponses quand on me pose ce genre de questions. Sinon, j'ai peur que les gens finissent par vraiment se lasser...

Nuit bleutée


En sortant du métro, dimanche soir, j'ai essayé d'ouvrir les portes alors qu'il roulait encore. C'est typiquement parisien, ça... Va falloir que je perde ces automatismes si je veux arrêter d'avoir l'air stupide. A Bruxelles, on ne se jette pas des trains en marche.

Sur le quai, j'ai vu une flaque bleue, puis, une autre. C'est malin de faire une finale France-Italie. Même les supporters ont du mal à se reconnaître entre eux! J'en ai vu plisser des yeux de myopes avant de déclarer: "Françaises! On va les massacrer." C'est comme ça que j'ai compris qu'eux, c'étaient des Italiens (oui... mes yeux aussi sont myopes).

Plus tard, au pub, les Français lançaient des "Allez les Bleus!" qui avaient le mérite de satisfaire tout le monde tandis que, de mon côté, je redécouvrais la joie d'être à Bruxelles. La vraie joie, je veux dire. Celle qui m'avait déjà saisie quelques fois ces derniers jours mais de manière très éphémère, toujours entourée de blues, et qui, brusquement, se remettait à couler dans mes veines au son des "hourras" et des cris de déception. C'est bien d'être dans une ville "neutre", une ville où on nous demande en Anglais si on supporte la France et où on peut se permettre de répondre, horrifiés, que non, bien sûr, on est pour l'Italie, une ville où la Jupiler coule à flots, même dans les pubs anglais.

C'est marrant, j'ai un peu la sensation d'avoir été dédoublée, ces derniers temps: deux villes de coeur, deux groupes d'amis... Deux vies. Infidèle, quoi que je fasse. Volage.

Mais heureuse.

vendredi, juillet 07, 2006

Et je n'ai pas regretté d'avoir osé oser près du pont Mirabeau un soir au bord de l'eau


Depuis vendredi, la vie s'est écoulée étrangement, comme fondue dans une émotion indéfinissable: une joie molle, teintée d'amertume. J'ai sorti toutes mes affaires de leurs sacs et entrepris de leur retrouver une place dans ma chambre. Ca m'a pris une semaine...

Je n'avais pas prévu ça. Rien de tout ça... Je me revois il y a un an, un an et demi, en proie à d'incessants questionnements d'avenir. Et je me souviens de ce soir de marsavril (non, ce n’est pas une faute de frappe, "marsavril" est un concept à part entière, auquel je tiens : le moment où tout s’éclaire) où la solution m'est apparue par sms. A moins que ce ne soit par mail? D. était assez excitée par ce qu'elle m'annonçait. Moi, je trouvais ça plutôt perturbant... Ainsi, il me serait encore possible de faire le master en un an, à partir de septembre? Tout en partant en erasmus? J'étais persuadée, à ce moment, d'avoir trouvé ma voie pour l'année qui s'annonçait. J'allais me noyer dans les stages, multiplier les expériences professionnelles, assister Benoît Mariage sur son prochain film. J'allais devenir quelqu'un! Ou rien... Traîner mon angoisse existentielle sur les bancs du chômage. Ce soir-là, tous ces beaux projets ont été pulvérisés en trois secondes. Par la force d'un sms. Ou d'un mail?

Paris, Paris, Paris... J'allais vivre là-bas! Enfin! J'aurais pu partir à Séville aussi. J'y ai même sérieusement songé à un moment. Mais Séville serait la ville des problèmes linguistiques alors que Paris était la ville du coeur. On m'a souvent demandé pourquoi j'avais choisi une ville francophone. Je n'ai jamais pu fournir de réponse correcte sur ce point. J'ai dit que j'avais peur. De la langue. Et c'était vrai. Mais je crois que j'ai surtout voulu suivre mon coeur...

Les derniers mois de 2005 se sont écoulés à un rythme effréné et ensuite, plus rien ne s'est passé comme je l'avais prévu. J'avais pensé vivre à Paris un isolement plus grand qu'à Bruxelles. J'allais être la petite provinciale perdue dans la métropole sans âme. Et il m'excitait, cet isolement. J'allais souffrir (un peu) et écrire (beaucoup)! Ce serait bien! J'avais pensé recevoir un nouveau trousseau de clés, aussi. Trousseau de clés que je trouvais éminemment littéraire (je me voyais déjà écrire: "j'ai deux trousseaux de clés, à présent...", savourant l'infinité de possibilités cachée dans ce simple enchaînement de mots) et que, pour cette raison, je fantasmais depuis des semaines. Mais pour ouvrir les multiples portes qui séparaient ma chambre à la maison des Belges de la violence du monde extérieur, je n'ai eu droit qu'à une carte. Carte que j'ai maintes fois oubliée, perdue, démagnétisée, injuriée, honnie. Carte qui me manque un peu, à présent... (allez comprendre) Quant à mon isolement, il a été peuplé comme jamais. D'ombres, de silhouettes, de figurants mais aussi d'acteurs. De vrais acteurs. Le genre qu'on n'oublie pas quand le film se termine et auquel on repense, des années plus tard, avec encore cette pointe d'émotion extraordinaire qu'ils nous ont procurée dès leur apparition à l'écran. Je n'ai rien écrit. Ce blog, quelques lettres et un travail de 15 pages. Rien d'autre. Mais j'ai emmagasiné de la matière pour écrire toute ma vie. Si je veux.
Si je peux...

Je n'avais pas prévu ça. Rien de tout ça. Mais je crois que pour la première fois de ma vie, mes rêves, pourtant fous et foisonnants, étaient en deçà de la réalité.
Alors, je me dis que c'est normal, d'être un peu sonnée, après ça...
C'est normal...
Et ça passera...
Ma chambre est déjà presque rangée, là.
C'est un bon début...

vendredi, juin 30, 2006

Je suis venu te dire que...


Et voilà...
Mon horoscope de mardi me demandait si mes valises étaient bouclées. Elles le sont, à présent. La parenthèse va pouvoir se refermer. Même si... Même si... Envie de prolongations. Pourquoi on attendrait pas les tirs au but, pour une fois? Je rêve d'une grotte, où me cacher avec mes amis d'ici. Au parc Montsouris peut-être... Que le reste du monde nous oublie. Je rêve d'une suite. Les Poupées Russes, dans cinq ans. Pourquoi pas?

En attendant, ce soir, il y a Bruxelles. La Rue de Suisse et l'Atelier 210 (wouhou! Ca rime sans que j'ai rien à faire!) Et ce blog, que je vais maintenir un peu en vie, à défaut de pouvoir prolonger l'erasmus lui-même.

Dans deux minutes, je vais débrancher les câbles de cet ordinateur.
Dans deux minutes, c'est fini.
Ou presque...
Alors Paris... On parie que je te quitte?

mardi, juin 20, 2006

A +


Je crois que je vais devoir apprendre... A délaisser cet endroit. A arrêter de vivre par lui. Là, il me reste neuf jours et je veux apprendre à vivre l'intensité sans toujours penser à ce que j'en ferai ici. Vivre sans penser aux mots. Vivre. Tout simplement. Peut-être qu'en rentrant, je l'écrirai, l'intensité. Ces neuf jours et les autres. Les idées en attentes depuis des semaines. Peut-être que c'est bien de les laisser mûrir. Ou mourir...
Peut-être que seules les meilleures survivront.

Ou peut-être pas.
Peut-être que tout disparaîtra...

Mais le vent nous portera.

HemHem


En ce moment, je trouve que les amateurs de foot se Coupent un peu du Monde...

Nous avons perdu tant de temps, nous avons perdu tant de temps, mon amour


Dilliger Girl et Baby Face Nelson sur mon lecteur cassettes-CD. Puis, quelque part, dans la cité, quelqu'un. Un piano. Les notes me parviennent, lointaines, et se mélangent aux voix dans ma chambre. Moooove your body, moooove your body... Ils sont plusieurs en fait. C'est un orcherstre. Moooove... C'est pompeux et ça m'énerve un peu...
Je crois que je préfère Dillinger Girl et Baby Face Nelson.
Le ciel est beau, ce soir, mais mon esprit est embrouillé. Je ne sais pas du tout par où commencer...

Hier, peut-être...
L'examen...
Mon voisin de devant avait enlevé ses slashs et je répondais en regardant ses pieds fascinants. Plusieurs fois, j'ai laissé mon esprit quitter le papier, le théâtre rituel, l'ethnocentrisme. Je l'ai regarder s'évader... Je ne suis pas sûre que mes sessions de juin soient pourries par mes dérapages de coeur, finalement. Le prof n'a pas lu plus de deux phrases de réponses et m'a mis 18. Ce n'est pas pourri, ça. C'est bien... Il m'arrive d'aimer les dérapages, je crois.

Plus tard, au dîner (souper? J'ai complètement perdu mes repères, aidez-moi!), G. a raconté l'enterrement de son ami pendant que les francophones parlaient de foot... Je pense que, pour la première fois de ma vie, j'ai vraiment pris conscience de la notion de "frontière linguistique". Puis, la table s'est vidée. Et la boîte de granulés Kwatta est restée... Les gens font ça, ici, quand ils partent. Ils laissent des restes (alimentaires) d'eux même. J'ai souri en pensant que c'était con, la vie, parfois.
On passe beaucoup trop de temps à se séparer...

samedi, juin 17, 2006

I love you when you dance When you freestyle in transe


Peut-être qu'en rentrant, il aurait fallu qu'on s'embrasse ou qu'on se prenne la main. Quelque chose qui nous rapproche. Peut-être qu'il en a eu envie. Mais pas moi. Pas assez...
Ma passion pour les types timides et un peu tristes me perdra, un jour, si je continue. Ce soir, j'avais pas envie de sa conversation à voix basse, des plis trop sérieux sur son front, de son stress, d'être là, avec moi. Pas envie de ça...

J'arrive pas à comprendre pourquoi mes sessions de juin sont toujours pourries par mes déraparages de coeur. La mélasse, la confusion. Aussi loin que je me souvienne, ça a toujours été ça... Il est rentré étudier un peu trop tôt. Moi j'ai juste fait semblant. Après ne pas l'avoir embrassé, après avoir gravi les marches et poussé la lourde porte, après être sûre qu'il ne me verrait plus, je suis repartie. Ca se fait pas de rentrer d'un "date" à 21h30, si? Un instant, j'ai eu envie de débauche: sexe, coke et whisky dans les bas-fonds de New York. Mais j'ai opté pour une activité plus soft. Je me suis saoulée. D'images, de sons, de flashs. Je me suis saoulée de Paris. J'ai marché sans but, jusqu'au Mac Do pagodes. Je n'ai pas assez fréquenté le quartier asiatique, depuis que je suis ici. Les grattes-ciels un peu moches, les odeurs de riz basmati qui viennent vous chatouiller les narines et le PMU rempli de gens qui regardent des chevaux courir à l'heure où tous les autres sont devant le match de foot. Je n'ai pas encore assez pris le temps de regarder autour de moi, je crois. Même si je n'arrête pas. Il y a tant de choses qui m'échappent, encore... Un regard parfois. Une fenêtre allumée à l'angle d'une petite rue. Ou une inscription sur le sol. Je veux être un G20 en forme, pour super marcher (si vous êtes belges et que vous comprenez pas, tapez "G20" sur Google, je pense que ça peut aider) J'ai marché sans but, avec une clope à la main et mon ipod vissé dans les oreilles. Quand je suis rentrée, j'allais vachement bien.

C'est bizarre, la vie d'erasmus...
S. s'en va lundi. Un moment j'ai eu envie d'adopter la tactique élaborée avec G.: se désinvestir pour ne pas trop souffrir. Mais j'ai changé d'avis... (Y a pas moyen ^^)

mardi, juin 13, 2006

Des visages Des figures


12 juin... J'essaye de toutes mes forces de m'empêcher de décompter les jours qui restent mais ça commence vraiment à devenir difficile. J'ai des journées qui filent comme des Thalys vers Bruxelles et des idées de posts qui s'entassent dans un coin de ma tête, faute de trouver le temps de les écrire.

C'était bien depuis une semaine. Ou plus? Ca fait longtemps que c'est bien, en fait. Un mois, deux, cinq. Toujours... Ca a toujours été bien, je crois... Mais depuis une semaine, depuis qu'il fait chaud et que D. vient me rendre visite, depuis que les piques-niques s'enchainent et que je me promène sur les lignes désaffectées de chemin de fer, depuis que j'ai accepté de vraiment perdre le contrôle, c'est encore mieux. Je crois.

Je m'assieds dans l'herbe (je gazonne) en regardant s'écrire une nouvelle plage de ma vie. Plus courte. Plus intense. Et je ne vois plus qu'une chose qui manque. J'aimerais pouvoir dire "tu". Vous savez? Le "tu" qui change une vie... Pour le moment, il y en a trop, des "tu", alors, je suis obligée de dire "vous"...
Et c'est un peu dommage, peut-être.

Peut-être...