Paris Basmati

Des nouvelles de la Ville Lumière?

vendredi, juin 30, 2006

Je suis venu te dire que...


Et voilà...
Mon horoscope de mardi me demandait si mes valises étaient bouclées. Elles le sont, à présent. La parenthèse va pouvoir se refermer. Même si... Même si... Envie de prolongations. Pourquoi on attendrait pas les tirs au but, pour une fois? Je rêve d'une grotte, où me cacher avec mes amis d'ici. Au parc Montsouris peut-être... Que le reste du monde nous oublie. Je rêve d'une suite. Les Poupées Russes, dans cinq ans. Pourquoi pas?

En attendant, ce soir, il y a Bruxelles. La Rue de Suisse et l'Atelier 210 (wouhou! Ca rime sans que j'ai rien à faire!) Et ce blog, que je vais maintenir un peu en vie, à défaut de pouvoir prolonger l'erasmus lui-même.

Dans deux minutes, je vais débrancher les câbles de cet ordinateur.
Dans deux minutes, c'est fini.
Ou presque...
Alors Paris... On parie que je te quitte?

mardi, juin 20, 2006

A +


Je crois que je vais devoir apprendre... A délaisser cet endroit. A arrêter de vivre par lui. Là, il me reste neuf jours et je veux apprendre à vivre l'intensité sans toujours penser à ce que j'en ferai ici. Vivre sans penser aux mots. Vivre. Tout simplement. Peut-être qu'en rentrant, je l'écrirai, l'intensité. Ces neuf jours et les autres. Les idées en attentes depuis des semaines. Peut-être que c'est bien de les laisser mûrir. Ou mourir...
Peut-être que seules les meilleures survivront.

Ou peut-être pas.
Peut-être que tout disparaîtra...

Mais le vent nous portera.

HemHem


En ce moment, je trouve que les amateurs de foot se Coupent un peu du Monde...

Nous avons perdu tant de temps, nous avons perdu tant de temps, mon amour


Dilliger Girl et Baby Face Nelson sur mon lecteur cassettes-CD. Puis, quelque part, dans la cité, quelqu'un. Un piano. Les notes me parviennent, lointaines, et se mélangent aux voix dans ma chambre. Moooove your body, moooove your body... Ils sont plusieurs en fait. C'est un orcherstre. Moooove... C'est pompeux et ça m'énerve un peu...
Je crois que je préfère Dillinger Girl et Baby Face Nelson.
Le ciel est beau, ce soir, mais mon esprit est embrouillé. Je ne sais pas du tout par où commencer...

Hier, peut-être...
L'examen...
Mon voisin de devant avait enlevé ses slashs et je répondais en regardant ses pieds fascinants. Plusieurs fois, j'ai laissé mon esprit quitter le papier, le théâtre rituel, l'ethnocentrisme. Je l'ai regarder s'évader... Je ne suis pas sûre que mes sessions de juin soient pourries par mes dérapages de coeur, finalement. Le prof n'a pas lu plus de deux phrases de réponses et m'a mis 18. Ce n'est pas pourri, ça. C'est bien... Il m'arrive d'aimer les dérapages, je crois.

Plus tard, au dîner (souper? J'ai complètement perdu mes repères, aidez-moi!), G. a raconté l'enterrement de son ami pendant que les francophones parlaient de foot... Je pense que, pour la première fois de ma vie, j'ai vraiment pris conscience de la notion de "frontière linguistique". Puis, la table s'est vidée. Et la boîte de granulés Kwatta est restée... Les gens font ça, ici, quand ils partent. Ils laissent des restes (alimentaires) d'eux même. J'ai souri en pensant que c'était con, la vie, parfois.
On passe beaucoup trop de temps à se séparer...

samedi, juin 17, 2006

I love you when you dance When you freestyle in transe


Peut-être qu'en rentrant, il aurait fallu qu'on s'embrasse ou qu'on se prenne la main. Quelque chose qui nous rapproche. Peut-être qu'il en a eu envie. Mais pas moi. Pas assez...
Ma passion pour les types timides et un peu tristes me perdra, un jour, si je continue. Ce soir, j'avais pas envie de sa conversation à voix basse, des plis trop sérieux sur son front, de son stress, d'être là, avec moi. Pas envie de ça...

J'arrive pas à comprendre pourquoi mes sessions de juin sont toujours pourries par mes déraparages de coeur. La mélasse, la confusion. Aussi loin que je me souvienne, ça a toujours été ça... Il est rentré étudier un peu trop tôt. Moi j'ai juste fait semblant. Après ne pas l'avoir embrassé, après avoir gravi les marches et poussé la lourde porte, après être sûre qu'il ne me verrait plus, je suis repartie. Ca se fait pas de rentrer d'un "date" à 21h30, si? Un instant, j'ai eu envie de débauche: sexe, coke et whisky dans les bas-fonds de New York. Mais j'ai opté pour une activité plus soft. Je me suis saoulée. D'images, de sons, de flashs. Je me suis saoulée de Paris. J'ai marché sans but, jusqu'au Mac Do pagodes. Je n'ai pas assez fréquenté le quartier asiatique, depuis que je suis ici. Les grattes-ciels un peu moches, les odeurs de riz basmati qui viennent vous chatouiller les narines et le PMU rempli de gens qui regardent des chevaux courir à l'heure où tous les autres sont devant le match de foot. Je n'ai pas encore assez pris le temps de regarder autour de moi, je crois. Même si je n'arrête pas. Il y a tant de choses qui m'échappent, encore... Un regard parfois. Une fenêtre allumée à l'angle d'une petite rue. Ou une inscription sur le sol. Je veux être un G20 en forme, pour super marcher (si vous êtes belges et que vous comprenez pas, tapez "G20" sur Google, je pense que ça peut aider) J'ai marché sans but, avec une clope à la main et mon ipod vissé dans les oreilles. Quand je suis rentrée, j'allais vachement bien.

C'est bizarre, la vie d'erasmus...
S. s'en va lundi. Un moment j'ai eu envie d'adopter la tactique élaborée avec G.: se désinvestir pour ne pas trop souffrir. Mais j'ai changé d'avis... (Y a pas moyen ^^)

mardi, juin 13, 2006

Des visages Des figures


12 juin... J'essaye de toutes mes forces de m'empêcher de décompter les jours qui restent mais ça commence vraiment à devenir difficile. J'ai des journées qui filent comme des Thalys vers Bruxelles et des idées de posts qui s'entassent dans un coin de ma tête, faute de trouver le temps de les écrire.

C'était bien depuis une semaine. Ou plus? Ca fait longtemps que c'est bien, en fait. Un mois, deux, cinq. Toujours... Ca a toujours été bien, je crois... Mais depuis une semaine, depuis qu'il fait chaud et que D. vient me rendre visite, depuis que les piques-niques s'enchainent et que je me promène sur les lignes désaffectées de chemin de fer, depuis que j'ai accepté de vraiment perdre le contrôle, c'est encore mieux. Je crois.

Je m'assieds dans l'herbe (je gazonne) en regardant s'écrire une nouvelle plage de ma vie. Plus courte. Plus intense. Et je ne vois plus qu'une chose qui manque. J'aimerais pouvoir dire "tu". Vous savez? Le "tu" qui change une vie... Pour le moment, il y en a trop, des "tu", alors, je suis obligée de dire "vous"...
Et c'est un peu dommage, peut-être.

Peut-être...

dimanche, juin 11, 2006

We will be winners


Il y a pas mal de temps, déjà, que je me dis que ce blog manque un peu de photos... Voici donc, pour changer, un petit post imagé.

9 juin 2006. Banlieue parisienne snob (sisi, ça existe aussi...) Quelque part entre le Bois de Boulogne, le Parc des Princes, l'Hippodrome de Longchamps et les serres d'Auteuil.



Oh! Mais on dirait un court de tennis! C'est marrant, ça ressemble un peu à ce truc qui se passe tous les ans pendant les examens, là... "Roland Garros".



D'habitude, je le regarde à la télé mais cette année, j'avais pas de télé... Alors, j'ai pris mon sac à dos et je me suis mise en marche. Direction: court numéro un. Ecran géant.



C'était pas mal... Il faisait chaud...



Et Justine a gagné. "Bon, j'ai pas mal souffert aujourd'hui, a-t-elle dit, mais ça s'est bien passé, surtout grâce au super break que j'ai fait à 3-3 dans le deuxième set".



Elle est modeste, la Juju, mais on l'aime bien parce que, quand même, c'est marrant d'entendre la Brabançonne résonner sous le ciel parisien. Ce ne sont pas nos folkoriques compatriotes croisés après le match (cf. photos ci-dessus et ci-dessous) qui nous contrediront, je crois.



(Le monsieur dans le fond, qui a une tête de cartoon, c'est mon ami. Il est ministre des finances. L'autre, à droite, il a de belles dents, de belles lunettes et un beau poste de premier ministre dans un petit pays où on mange beaucoup de (bonnes) frites)

samedi, juin 03, 2006

1 message reçu


Hier, sur le pont des arts, j'ai reçu plein de textos tout mignons entre les gorgées de vin. Parmi eux, une Italienne, qui me traitait de saloppe (avec deux "p", c'est plus ppercutant) et qui s'est excusée mille fois, quand on s'est vues, parce qu'en fait c'était pas elle mais F.(anculo) qui faisait le malin.

Mais je vois pas pourquoi elle s'excusait...
C'était plutôt un bel hommage...
^^

jeudi, juin 01, 2006

Un goût d'orange artificielle


Quand on est sortis, vers 17h, le soleil faisait des reflets dorés sur le sol mouillé. C'était joli... On a marché jusqu'à la vidéothèque du quartier et ils ont choisi Le masque de Zorro. Ils l'avaient déjà vu mais voulaient me montrer... Ils sont touchants, ces gosses. Vraiment.

Le mercredi midi, je passe près d'une demi-heure à regarder B. jouer au foot dans la cour de récré. Il y a des filles qui sautent à l'élastique, des balles en mousse qui rebondissent dans tous les coins, des trottinettes, et moi, qui m'assieds dans un coin pour savourer ce parfum d'enfance... De temps en temps, un parent passe en me jetant un regard interrogatif. Je suppose que si, un jour, un gosse disparaît un mercredi midi, je serai la première suspectée. Mais B. aime le foot. Alors, je le laisse jouer...

L. revient un peu plus tard. Depuis quelques semaines, elle a un portable en main et termine d'envoyer sa série de textos. Ca parle de garçons, parfois, ou d'école. Des trucs de filles... Ce midi, elle s'était disputée avec une amie parce qu'elle avait pardonné à une autre d'avoir tenu des propos blessants. Elles se sont réconciliées par sms interposés. C'était un grand moment de bonheur.

Je n'avais pas tellement envie d'y aller, ce matin, pourtant... Mais il y a eu tout ça. Puis les rires et les maths expédiés avec facilité. Les pâtes à la crème fraiche. Les jeux de ballon dans l'appartement qui craque. Quand j'ai les ai quittés, vers 18h30, j'ai pris soin d'emporter avec moi un peu de leur fraicheur. Et ça a marché, je crois... En rentrant, j'ai trouvé une grande enveloppe dans ma boîte aux lettres, puis un mail inattendu dans ma boîte virtuelle. J'ai mangé une salade, vu un film, bu du thé... Je me sens comme un enfant, ce soir. Et vous savez quoi? C'est drôlement bien.